Chapitre 1
Les VIe et Ve siècles avant JC durant lesquels apparaissent le Bouddha et sa religion sont une période d’intense activité spirituelle pour l’ensemble des contrées qui s’étendent de la Grèce à la Chine. En Inde cette effervescence a commencé bien plus tôt: dès le début du IIème millénaire, les spéculation sur l’ordre cosmique, la connaissance de soit même et le devenir des être priment tout autre considération.
La société du subcontinent indien a été essentiellement faconnée par les conquêtes des Arya. La culture des Arya est est basée sur les Veda – le savoir – un ensemble de textes et de commentaires. La société est répartie en quatre castes:
- les brahmanes: prêtres, enseignants, lettrés ;
- les kshatriyas : roi, princes, et guerriers ;
- les vaishyas : artisans, paysans, agriculteurs et bergers ;
- les shudras : serviteurs.
La religion est l’affaire des brahmanes, elle est fondée sur le sacrifice et comporte prières et offrandes. Les dieux du védisme interviennent dans les affaires humaines dont Brahmâ. Il représente l’Univers, le Verbe auquel l’âme individuelle, l’âtman s’efforce de s’identifier.
Plus ou moins en marge de ces orientations, nombre de sages brâhmanes ou non recherchent la voie qui leur permettrait de résoudre le problème de l’existence. Abandonnant ce monde ce sont des “renonçants”, souvent solitaires, moines érrants et mendiants dont beaucoup pratiquent l’ascétisme ou le yoga.
L’idée d’une mort des êtres suivie de leur renaissance est apparue dès le védisme. Selon ce dernier, la seule échappatoire est l’intégration de l’âme individuelle au monde de Brahman. Mais cette délivrance ne peux survenir que chez des êtres d’exception.
Par son enseignement, le Bouddha apportera la réponse tant attendue de génération en génération sur la question du devenir des êtres en révélant la voie d’une délivrance accessible à tous.