Chapitre 1
Pratiquer le Dhamma, ce n’est pas seulement méditer en posture assise ou en marchant, pratiquer le dhamma c’est aussi et avant tout développer et respecter Sila. Sila est la base, les fondations d’un avenir meilleur.
Sila, est la conduite, la morale, la vertu. Il s’agit de développer une conduite propre, de s’entraîner à acquérir et à maintenir une tenue soignée, de demeurer honnête en toute situation. Cela est indispensable pour l’accroissement de la sagesse. La conduite est le fondement du chemin de la libération. Il n’est pas envisageable d’avancer d’un seul pas sur cette voie si le sila est négligé. Celui qui se préoccupe uniquement de suivre une conduite vertueuse, développera naturellement une certaine concentration, une certaine attention et une certaine sérénité. Le jour où il entreprendra un entraînement a l’établissement de l’attention , il ne rencontrera pas d’empêchements majeurs.
Pour observer facilement une bonne conduite, en vue de développer un bon sila, le Bouddha nous a tracé des pistes qu’il nous suffit de suivre. Certaines de ces pistes sont plus rapides que d’autres, mais elles vont toutes en direction de la libération de la souffrance:
- Prendre refuge dans le Triple Joyaux
- Respecter les 5 et/ou 8 préceptes
- Développer la bienveillance
Sila est la fondation de toute pratique. Par la retenue, par des actions et des décisions saines prises dans notre vie quotidienne, nous posons cette base.
Si nous ne posons pas une bonne base pour la méditation, nous pouvons voir directement les résultats dans notre pratique. Vous méditez peut-être régulièrement, assis une demi-heure ou une heure. Tout d’un coup, un jour, vous ne pouvez même pas vous asseoir pendant dix minutes.
Votre esprit est agité, vous êtes constamment distrait, vous ne pouvez tout simplement pas vous concentrer. Quelque chose que vous avez fait dans votre vie s’est profondément inscrit dans votre subconscient. Cela revient sans cesse, vous faisant ressentir des remords, de la culpabilité, de l’agitation, des soucis. Vous ne pouvez tout simplement pas vous asseoir!
D’un autre côté, il n’est pas réaliste de s’attendre à ce que les gens deviennent des parangons de vertu avant même de commencer à méditer. Si nous attendons d’être saints, si nous remettons la méditation jusqu’à ce que notre sila soit parfait, alors nous ne méditerons jamais! Quelle que soit notre situation morale, nous devons commencer. Nous nous engageons à éliminer les comportements malsains et à encourager des habitudes saines dans nos vies. Cela aide à prendre l’engagement et à y revenir, maintes et maintes fois: «OK, à partir de maintenant je vais entreprendre cette pratique de méditation et je vais essayer de ne pas enfreindre mes principes. Si vous le faites, apprenez de ces conséquences. Ressentez la lourdeur dans votre esprit et dans votre vie. Notre objectif est de rendre l’esprit léger, de rendre notre vie légère.
Après tout, nous cherchons à atteindre l’illumination, n’est-ce pas?